-- Céline Estivalet, praticienne en hypnose thérapeutique entre Vannes et Rennes --

L’état hypnotique est maintenant connu, décrit et donc attesté à la fois en psychologie (théorie de la dissociation psychique et des dynamiques relationnelles) et en neurosciences (activations neurologiques particulières au niveau central).

Comme mentionné sur ma certification, je suis formée à l'hypnose ericksonienne dont le nom vient du psychiatre américain Milton H. Erikson qui a modernisé la pratique de l'hypnose au 20ème siècle en rendant son pouvoir au sujet hypnotisé.

On attend souvent beaucoup d'une première séance d'hypnose, ce qui peut engendrer de la déception si on a l'impression que "rien ne s'est passé".

Quand on fait de l'hypnose pour la première fois, il y a des résistances à dépasser avant de pouvoir entrer en état hypnotique, plus ou moins fortes selon la personnalité et les croyances de l'individu.

Pour vous accompagner en transe, le praticien doit souvent explorer différentes voies avant de connaître la meilleure porte d'entrée pour vous : comme pour tout apprentissage, il faut du temps, de l'engagement et de la patience.

Il ne faut pas confondre l'hypnose de spectacle et l'hypnothérapie qui diffèrent complètement sur :

- la communication employée : en hypnose de spectacle, l'hypnotiseur est directif, or seulement 20% des gens sont sensibles à ce type de communication (ce seront d'ailleurs eux qui seront choisis) ; en hypnothérapie, le praticien s'adapte au sujet afin de trouver la meilleure manière de l'accompagner en état d'hypnose.

- l'objectif : l'hypnothérapie a pour objectif d'amener le sujet vers le changement qu'il souhaite alors que l'hypnose de spectacle a pour but de divertir et d'impressionner.

Nous vivons des moments en hypnose chaque jour (quand nous sommes en mode "pilote automatique" en conduisant par exemple) et chaque nuit (quand des solutions nous apparaissent spontanément au réveil), nous sommes donc a priori tous hypnotisables.

Cela dit, cette notion est subjective et dépend de la personnalité de chacun, certains mettront moins de temps que d'autres à entrer dans un état hypnotique.

De même, si vous n’avez pas été réceptif(ve) pendant un spectacle d’hypnose, cela ne veut pas dire que vous ne le serez pas en hypnothérapie !

Dans la pratique contemporaine, l’hypnothérapeute n’est pas là pour demander au consultant d’obéir à des ordres, il tente au contraire de faire passer des suggestions pour faciliter l'entrée en transe puis travailler sur l'objectif du sujet.

Les suggestions hypnotiques émises par le praticien ne peuvent pas aller à l’encontre de vos principes et de vos valeurs : il ne peut pas vous obliger à dire ou faire quelque chose que vous ne voulez pas, votre cerveau est programmé pour assurer votre sécurité et respecter votre intégrité.

Pendant la transe, le sujet reste maître de ses comportements et a la possibilité d’interrompre l’expérience à tout moment.

Tout d'abord, vous devez décider si vous préférez faire des séances d'hypnose en présentiel ou en visio. En visio, le choix est bien plus vaste et vous pouvez trouver un praticien spécialisé dans votre problématique. Cela étant, plus on a de choix, plus c'est compliqué de choisir !

Pour une première approche de l'hypnose, il est conseillé de commencer la thérapie en présentiel, pour le(la) consultant(e) comme pour le(la) thérapeute.

Ensuite, vous devez vérifier que l'hypnothérapeute a reçu une certification d'une école d'hypnose reconnue (aucune certification n'est aujourd'hui reconnue par l'état) et que les informations sur son activité libérale sont affichées dans le cabinet (nom, SIREN, médiateur de la consommation, conditions et tarifs des séances).

Enfin, et c'est primordial pour toute thérapie, le(la) consultant(e) doit se sentir à l'aise avec le(la) thérapeute et écouté(e) sans jugement. N'hésitez pas à contacter plusieurs praticiens pour discuter avec eux et leur poser toutes vos questions afin de sentir si "le courant passe".

Chacun vit la transe à sa façon en fonction de nombreux facteurs subjectifs (peur, contrôle, croyances...) et le(la) thérapeute s'adapte à chacun pour l'aider à vivre sa transe au mieux.

En transe hypnotique, le conscient est relégué au second plan afin de pouvoir travailler efficacement avec la partie de vous qui possède les ressources nécessaires au changement (appelée communément " l'inconscient ") : dans ce processus, il n'est pas essentiel (voire pas utile) que le conscient se rappelle tout ce qui a été dit pendant la phase de travail pour que le processus de changement s'initie.

Cela ne veut pour autant pas dire que le praticien peut vous faire faire ou dire n'importe quoi pendant la transe car votre part protectrice inconsciente veille sur vous.

Si vous pensez ne pas être en transe, n'hésitez pas à le communiquer au praticien afin qu'il vérifie votre niveau de votre transe et l'approfondisse si besoin... ou qu'il vous donne une preuve que vous êtes en transe !

L’hypnothérapie est orientée en priorité sur les ressources de la personne et non sur ses problèmes passés mais il arrive que le praticien doive lui faire revivre une scène émotionnellement éprouvante pour désensibiliser l'émotion associée.

Il n'y a aucun intérêt à déterrer des problèmes anciens si le consultant n'en parle pas de lui-même, au contraire cela pourrait même être contre-productif pour la thérapie.

De plus, la mémoire est en perpétuelle reconstruction et peut inventer de faux souvenirs... c'est pourquoi, en hypnose, on ne travaille pas directement sur les souvenirs difficiles mais sur l'empreinte émotionnelle qu'ils ont laissée dans la vie de la personne.